Durée d’une séance de musicothérapie : tout ce qu’il faut savoir

Trente minutes, soixante minutes… ou beaucoup plus ? Impossible de figer la musicothérapie dans un moule chronométré. Certaines structures imposent des séances d’une demi-heure à une heure, alors que d’autres ajustent le temps de rencontre en fonction des besoins cliniques, quitte à bousculer les standards. Dans certains hôpitaux, la logistique impose un cadre strict, parfois au détriment de la souplesse nécessaire pour vraiment s’adapter à chaque patient.

Les méthodes employées font elles aussi varier la donne. Voici les principales formes de pratiques rencontrées :

  • séances individuelles,
  • travail en groupe,
  • sessions actives ou réceptives.

Ce paysage morcelé reflète la diversité des publics et des objectifs, chaque variable influençant le temps réel consacré à chaque séance.

La musicothérapie : origines, principes et publics concernés

La musicothérapie s’inscrit dans le vaste domaine de l’art-thérapie, où l’expression artistique se fait levier de transformation et de mieux-être. S’appuyer sur la musique pour accompagner, apaiser ou stimuler ne date pas d’hier : au XXe siècle, la discipline se structure, mais ses racines plongent bien plus loin, dans les traditions de soin du monde entier.

Deux grands courants se distinguent aujourd’hui. D’un côté, la musicothérapie active : il s’agit de créer, de produire de la musique sous toutes ses formes. Parmi les outils mobilisés, on retrouve :

  • instruments de musique,
  • voix et chant,
  • improvisation sonore,
  • création de paysages sonores.

L’idée est de faire participer activement le bénéficiaire, de stimuler ses ressources d’expression et sa créativité. En miroir, la musicothérapie réceptive privilégie l’écoute guidée, un temps de pause où la musique invite à la détente, à l’introspection, à l’apaisement des tensions.

Les indications s’étendent sur un large spectre. Enfants, adultes, personnes âgées, patients atteints de maladies neurodégénératives (par exemple la maladie d’Alzheimer), personnes sur le spectrum de l’autisme, troubles dépressifs, fatigue persistante, accompagnement en cancérologie : la musicothérapie se décline pour de nombreux besoins, sans nécessiter la moindre compétence musicale au départ.

Le musicothérapeute, professionnel formé et diplômé, exerce sous la supervision de la Fédération Française de Musicothérapie. Son parcours conjugue savoir clinique, expérience de la relation d’aide et sens affûté de l’écoute. Il ajuste, module, accompagne chaque séance en fonction de l’évolution du patient, garantissant une prise en charge adaptée et sécurisante.

Quels sont les différents types de séances et comment se déroulent-elles concrètement ?

Les séances de musicothérapie prennent des formes multiples, toutes menées par un musicothérapeute qualifié. Elles peuvent rassembler :

  • une seule personne,
  • deux participants (dyade),
  • ou tout un groupe.

Le choix dépend de l’histoire, de l’âge, des difficultés rencontrées et des envies de chaque patient. La durée s’ajuste, oscillant :

  • autour de 15 à 30 minutes pour les personnes fragilisées ou en institution,
  • jusqu’à deux heures lors d’ateliers collectifs, notamment en chorale.

Souvent, la séance démarre par une chanson d’accueil, un repère sonore qui rassure et prépare à l’expérience. Le cœur de la rencontre s’articule autour d’activités musicales précises :

  • improvisation instrumentale,
  • travail de la voix et chant,
  • création de montages sonores,
  • séances d’écoute guidée.

Le choix des techniques s’ajuste à l’approche retenue. La musicothérapie active encourage à manipuler, explorer, inventer. La musicothérapie réceptive propose, elle, un espace d’écoute structurée, propice à la relaxation ou à la régulation émotionnelle.

Au fil de la séance, des temps de parole ou d’expression non verbale s’invitent. Certains expriment leurs ressentis, d’autres laissent la musique parler à leur place. Pour clore, une chanson d’au revoir ou un signal sonore vient marquer la fin, sécurisant ainsi le vécu émotionnel. Durant tout le processus, le musicothérapeute reste attentif, ajuste sa posture, propose de nouveaux supports, le tout dans le respect du rythme de chaque participant.

Groupe de personnes écoutant musique en studio lumineux

Bienfaits attendus et indications thérapeutiques de la musicothérapie

La musicothérapie s’appuie sur la force de la musique pour transformer le vécu, soutenir le bien-être et accompagner l’équilibre psychique. Plusieurs bénéfices sont fréquemment observés :

  • apaisement de la douleur,
  • réduction de l’anxiété,
  • amélioration de la communication,
  • renforcement des liens sociaux.

Ces effets découlent des propriétés de la musique à activer la plasticité cérébrale, à encourager la libération de dopamine et d’endorphines, véritables alliées du plaisir et de l’équilibre émotionnel.

La musicothérapie trouve toute sa place auprès de différents publics :

  • enfants concernés par des troubles autistiques,
  • adultes vivant avec la dépression ou une fatigue chronique,
  • personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives, dont la maladie d’Alzheimer.

Dans les équipes de cancérologie, elle complète les soins classiques, offrant un espace pour exprimer les émotions et améliorer la qualité de vie.

La pratique collective, par exemple sous forme de chorale, génère aussi des effets physiques et sociaux notables :

  • amélioration de la respiration,
  • détente musculaire,
  • création de liens entre les participants.

Nul besoin d’être musicien pour bénéficier de ces espaces. Chacun peut s’y engager à sa façon, explorer ses ressources expressives et renforcer sa confiance. La séance de musicothérapie devient alors un lieu d’expression et de partage, porté par la rencontre humaine avec le musicothérapeute.

La musique ne s’arrête pas au seuil du cabinet ou de la salle d’atelier : elle continue, en filigrane, à accompagner les pas de ceux qui l’ont laissée entrer dans leur parcours de soin.

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